Il existe 36 régimes alimentaires couvrant la population européenne et les LMRs doivent permettre d’assurer la protection du consommateur quel que soit son type de consommation. La LMR est une valeur réglementaire liée à un usage agronomique. Les dépassements de LMR démontrent le mésusage d’un produit phytopharmaceutique et ne sauraient être interprétés comme présentant un risque inacceptable pour la santé du consommateur. En effet, une importante marge de sécurité est associée à la définition des LMRs. Enfin, la LMR est susceptible d’évoluer si de nouveaux usages sont revendiqués, ou si les Bonnes Pratiques changent (diminution de la dose ou du nombre d’application, allongement du délai avant récolte). Évaluation des risques pour les consommateurs Pour un produit phytopharmaceutique, dans le cadre d’une demande d’AMM, une évaluation des risques aigus et chroniques est réalisée pour s’assurer de la conformité des usages revendiqués avec la santé du consommateur. Depuis 2007, le modèle européen PRIMo de l’EFSA, est l’outil standard utilisé pour effectuer cette évaluation des risques alimentaires. Ce modèle est basé sur les données de consommation alimentaire nationale et les poids unitaires fournis par les États membres (mis à jour régulièrement, en fonction des résultats d’enquêtes nationales). Il utilise des méthodes d’évaluation des risques reconnues au niveau international. Risque aigu Pour s’assurer qu’un usage est compatible avec la santé du consommateur à court terme, on compare l’apport court terme de résidus (ACTEI, Apport Court Terme International) avec l’ARfD. L’ACTEI est calculé en prenant le plus haut niveau de résidu (HR) de la denrée considérée observé