L’Anses Au travers des dossiers d’AMM, l’Anses étudie les propriétés des substances (pression de vapeur, constante de Henry) et leur comportement dans l’air : phénomènes de dérive et de volatilisation lors de l’application, processus de revolatilisation dans les jours et les semaines qui suivent. En complément, dans le cadre de la phytopharmacovigilance, elle apporte un soutien scientifique et financier aux suivis de traces de pesticides dans l’air. La surveillance des résidus de substances phytopharmaceutiques dans l’air Les méthodes d’analyses et d’échantillonnage d’air sont aujourd’hui normalisées. Elles permettent de détecter des nanogrammes (milliardième de gramme) par m3 d’air. Plusieurs programmes ou bases de données ont été publiés récemment ou sont en cours. Les principaux sont rapidement présentés ci-dessous : la base PhytAtmo d’AtmoFrance sur la période 2002 à 2022. Cette base mise en ligne en 2019 rassemble toutes les mesures de phytos dans l’air effectuées par les AASQA depuis 2002 sur 176 sites et pour 321 substances actives. Elle compile donc plusieurs centaines de milliers de mesures. Cependant, les méthodes utilisées par les AASQA ne sont pas homogènes dans l’espace et dans le temps : les stratégies d’échantillonnage, méthodes de prélèvement, listes de substances suivies sont variables. Cela rend l’interprétation globale très délicate. Une étude réalisée en 2020 avait néanmoins constaté que 92,6 % des données étaient non quantifiées et que la très grande majorité des concentrations quantifiées étaient extrêmement faibles, de l’ordre du nanogramme/mètre cube (ou ng/m3). Et la moyenne des concentrations quantifiées avait été établie à 0,52 ng/m3. La campagne nationale exploratoire des résidus dans l’air ambiant (2018-2019) menée par l’Anses, l’INERIS, le LCSQA et les AASQA.