Environnement I 35 35 que le coût de changement de pratiques est supérieur à 50 €/ha/an (grande variabilité d’une exploitation à l’autre) avec un potentiel de réduction d’émissions nettes de 0,5 à 0,7 TeqCO2/ha/an. Les projets de transition nécessitent un investissement de l’agriculteur (financement, changement de pratiques, charge additionnelle…) et comportent une certaine complexité technique, ainsi qu’une prise de risque concernant la production (risque d’amoindrissement). Le prix proposé (de l’ordre de 40 €/ TeqCO2) pour le crédit carbone dans les projets de captation est trop bas et ne permet pas une rémunération acceptable incitant les agriculteurs à s’engager… d’autant plus que les intermédiaires captent une part significative de la valeur (25 à 50 % aujourd’hui). La structuration du marché et le rôle d’entrainement des écosystèmes locaux pourraient faciliter la généralisation de ces projets… à condition que le prix soit plus élevé. Agro-alimentaire et agriculture, 2 approches SBTi et LBC, quelles synergies ? Pour l’instant, agro-industries et exploitations agricoles, maillons des mêmes filières s’appuient sur des méthodologies distinctes pour diminuer leur impact climatique, respectivement SBTi et LBC. L’Initiative Science Based Targets (SBTi) propose depuis 2015 un cadre méthodologique international permettant aux entreprises de définir des objectifs de réduction des émissions alignés sur l’Accord de Paris, à savoir la limitation de l’élévation de la température moyenne mondiale à 1,5°C ou 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. Les périmètres d’un bilan carbone pour une entreprise : Scope 1 : émissions directes générées par l’activité de l’entreprise.