3 I Règlementation Les perturbateurs endocriniens (« PE ») : qu’est-ce que c’est ? Le système endocrinien (ou hormonal) est constitué de différentes glandes qui produisent des hormones jouant le rôle de messagers et régulant de nombreuses fonctions essentielles de l’organisme. Parmi les substances pouvant interagir ou interférer avec l’activité normale du système endocrinien, certaines ont des effets néfastes. On les appelle des perturbateurs endocriniens. Il existe des perturbateurs endocriniens d’origine naturelle, comme les phytoœstrogènes naturellement présents dans les noix, le soja, les épinards…, et d’autres qui ont été fabriqués par l’homme, comme les retardateurs de flamme. Comment les PE sont-ils encadrés sur le plan réglementaire ? Le règlement (CE) N° 1107/2009 stipule qu’une substance active phytopharmaceutique considérée comme présentant des propriétés de perturbation du système endocrinien, susceptibles d’être nocives pour les humains ou les organismes non ciblés, ne peut pas être approuvée ou réapprouvée (sauf dérogations). En avril 2018, publication de l’arrêté du règlement (UE) N° 2018/605 qui entérine les critères scientifiques permettant d’identifier si une substance phytopharmaceutique est considérée ou non comme un perturbateur endocrinien. Ces critères s’appuient sur la définition de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) qui stipule qu’un perturbateur endocrinien est une « substance ou un mélange étranger à l’organisme vivant, altérant les fonctions des systèmes hormonaux et induisant des effets nocifs sur la santé d’un organisme intact, de ses descendants ou sous-populations ». Une substance Perturbateurs endocriniens