scroll Annexes En novembre 2024, s’ouvrira une exposition consacrée aux sculptures de Notre-Dame présentes dans les collections du musée. Quelles ont été les étapes de cette préparation en 2023 ? Il faut d’abord souligner que cette exposition prendra place au moment de la réouverture de la cathédrale et dans un contexte de forte actualité pour le musée puisque pas moins de quatre expositions s’y tiendront en 2024. Une vaste campagne de restaurations, entamée dès 2022, s’est poursuivie à un rythme très soutenu. Le corpus lapidaire présent dans la salle Notre-Dame comme dans les réserves du musée n’avait pas été traité depuis quarante ans. Il a donc fallu organiser une chaîne opératoire exigeante entre les différents lieux de restauration et ce pour une soixantaine d’œuvres dont certaines mesurent 4,5 mètres de haut et d’autres sont accrochées à 6 mètres de haut. Un travail considérable, qui a mobilisé un grand nombre d’intervenants. Que représente ce projet d’un point de vue scientifique ? La rénovation du musée a mis en place des standards élevés car elle s’est accompagnée d’une métamorphose d’une grande partie des collections, singulièrement des sculptures. Sauf dans la salle Notre-Dame. L’actualité autour de la cathédrale a offert l’occasion de le faire et pour cela de se confronter au corpus en s’entourant de restaurateurs, d’ingénieurs d’étude et de recherche (géologues et spécialistes de la polychromie). C’est à nous, conservateurs, de mettre la matière en mouvement pour favoriser les découvertes. Il y a une part de hasard mais il n’y a pas de hasard qui ne soit provoqué. Lorsque les têtes des statues de la galerie des rois et quelque trois cents autres fragments ont été réunis, au début des années 1980, le corpus s’est en quelque sorte figé sans étude approfondie. Il s’agit donc de remettre du désordre dans cet ordre apparent pour élaborer une nouvelle proposition. Déjà, nous avons pu établir des connexions entre des éléments que rien ne semblait réunir, retrouver des traces de polychromie insoupçonnées, des fantômes d’inscriptions… Il se trouve que l’exposition accueillera également une sélection de trente fragments du jubé, parmi les 1 035 retrouvés par l’Inrap à la croisée du transept de Notre-Dame. Entourées de ces merveilles archéologiques, aujourd’hui entre les mains expertes de restaurateurs, les sculptures du musée vont véritablement renaître et se révéler au public qui pourra les approcher au plus près. Annexes 05 Expositions 05 Expositions 05 Expositions 06 Conférences et colloques 06 Conférences et colloques 06 Conférences et colloques 07 Activités pédagogiques 07 Activités pédagogiques 07 Activités pédagogiques 08 Sociétés savantes et associations 08 Sociétés savantes et associations 08 Sociétés savantes et associations