Quel est le rôle du service charges locatives et quittancement ? Notre service est responsable de la gestion des charges locatives qui concernent tous les logements d’aquitanis. Nous évaluons le montant des charges des locataires et l’évolution à venir de ces dernières. Le cœur de notre métier est donc plutôt financier. Notre mission s’articule autour de 3 axes : l’expertise, l’analyse et l’accompagnement à la décision. Nous réalisons des analyses financières pour les services de proximité afin d’évaluer l’impact d’une décision spécifique sur la quittance des loyers. En revanche, nous ne sommes pas décisionnaires de l’augmentation ou non des charges. Nous sommes un appui pour la prise de décision. Notre mission est transversale puisque nous travaillons avec la quasi-totalité des directions. Le service charges locatives et quittancement est un service support et socle. Cette transversalité se manifeste notamment avec le pôle patrimoine, au sein des comités de présentation des nouveaux projets en construction (qu’ils soient en Maîtrise d’ouvrage aquitanis ou en Vente en état futur achèvement (VEFA)). Lors de ces comités, le service charges locatives est partie prenante, une sorte de garde-fou, pour rappeler les impacts financiers d’un équipement sur la facture des charges des locataires. Nous intervenons donc en amont du projet, dès sa conception. Dans le cadre d’un projet de réhabilitation, nous sommes partie prenante uniquement si les travaux ont un impact sur les quittances des loyers. Comment s’exprime notre raison d’être dans votre métier ? La coopération avec les services de proximité et les représentants des locataires est essentielle pour mener à bien notre mission. Ces échanges riches et concrets nous fournissent des retours terrain pertinents, ayant du poids dans la décision. Ainsi, dans le cadre de la crise énergétique, nous avons réalisé plusieurs simulations afin de mesurer l’impact de mesures de sobriété. Ces simulations ont été présentées en comité ainsi qu’aux représentants des locataires pour prendre collégialement la décision d’un plan sobriété. Ce dernier a permis de réduire de 32 % la consommation en gaz sur l’année. Aussi, si les robinets de nos logements sont en quasi-totalité équipés de mousseurs hydro-économes, un important travail reste à faire concernant la gestion de l’eau et plus particulièrement celle des fuites. C’est notamment le cheval de bataille de notre Gestionnaire de Fluides. L’année passée, le volume d’eau perdu représentait l’équivalent de plusieurs bassins olympiques. Un important travail de pédagogie et de sensibilisation doit être mis en place, avec un plan d’actions concret, allant de la recherche de l’origine de la fuite jusqu’à sa résolution. Toutefois les propositions durables ne peuvent pas être mises en place au détriment des locataires. Le juste équilibre est à trouver entre la plus-value de l’action et son impact financier. Pour nous tenir informés des innovations dans le secteur et avoir une réflexion globale, nous menons une veille active sur les nouvelles technologies et les innovations pour nous permettre d’y parvenir. Quels sont vos objectifs pour les années à venir ? Je souhaite aller plus loin dans la recherche du bâtiment frugal, en coopération avec ceux qui l’habitent. Offrir un lieu de vie agréable à tous, moins consommateur d’énergie, en respect du vivant, de l’humain et à l’écoute de ses contraintes. De manière concrète, le sujet des encombrants aux pieds de nos résidences est selon moi un impératif à gérer. La solution de la recyclerie pourrait être une idée, c’est à creuser. Enfin, il est indispensable d’aller plus loin dans la sensibilisation et la compréhension des habitants de ce qui composent leurs charges. Des actions pédagogiques sont à mettre en place, je pense que notre extranet locataires est notamment un bon outil avec, par exemple, la projection de bordereaux de régularisation de charges incluant des bulles explicatives. Axe RSE aquitanis ODD C’est l’usage qui fait la charge