Les défis majeurs auxquels notre planète est confrontée s’accroissent. Les gaz à effet de serre continuent de s’accumuler dans l’atmosphère, contribuant à amplifier le dérèglement climatique. La biodiversité est en déclin. La révolution technologique de l’intelligence artificielle a commencé à bouleverser nos sociétés avec des opportunités majeures mais aussi des risques avérés de désinformation voire de conduite de guerres hybrides. Aujourd’hui, il est donc plus que jamais nécessaire de comprendre, de partager, de discuter, de décider de manière raisonnée des solutions à appliquer et, lorsque les technologies apparaissent comme une partie de la solution, de peser à la fois leurs apports et leurs risques. En 2024 l’Académie des technologies a poursuivi ses actions afin de faciliter, dans ses domaines de compétence, cette compréhension, les débats et les décisions nécessaires sur ce qui est possible et ce qui ne l’est pas, sur ce qui serait bénéfique et ce qui ne le serait pas. Voilà votre première année écoulée en tant que président de l’Académie. Quel est le bilan des activités de 2024 : les nouveautés et les moments forts ? Je souhaite souligner ce que l’Académie a mis en place cette année. Nous nous adressons aux jeunes et à un public plus large. Notre nouveau programme « L’Académie des technologies avec les jeunes » a obtenu une audience notable sur les réseaux sociaux avec près de 8000 vues. Et je suis heureux d’annoncer l’édition de 2025 sur le très beau thème « Sociétés et technologies : transmission des savoirs et des cultures ». En parallèle, nous avons lancé un nouveau format Webinaire qui est diffusé en direct et retransmis dans nos médias, à retrouver sur notre chaine YouTube. Pour notre vie académique, essentielle à notre bon fonctionnement, nous avons relancé notre série de séances « L’Académie en région » qui s’était arrêtée en 2020. Notre séance sur la chimie en collaboration avec CPE Lyon a été couronnée de succès et nous poursuivrons ces séances en 2025. Le thème du séminaire annuel portait cette année sur les technologies et les écosystèmes industriels de 2035-2050 en France. Pourquoi ce choix et à quelles fins ? Ce séminaire nous permet de réaliser un travail alliant l’ensemble des compétences de nos membres tout en étant au service du futur de notre pays. C’est une dynamique importante pour notre compagnie. Nous avons choisi de réfléchir aux écosystèmes industriels et aux technologies sous-jacentes nécessaires à la France en tant que telle mais aussi en tant qu’une partie de l’Europe. Ceci afin d’aller vers une économie, une industrie et une souveraineté satisfaisantes en 2035-2050, en ligne avec la lutte contre le changement climatique, les nécessaires adaptations, et la prise en compte de la révolution née de l’intelligence artificielle. Un tel état des lieux, bien que non exhaustif, se veut indépendant, rigoureux mais aussi collégial dans la définition des champs industriels et technologiques essentiels pour le futur, sur lesquels le pays, ses pouvoirs publics et ses entreprises peuvent encore agir ou réagir. L’Académie rendra publiques les conclusions de ces travaux en 2025. Quelles sont les perspectives et les orientations stratégiques principales de l’Académie pour 2025 ? Pour la suite, notre Académie souhaite mettre l’accent sur plusieurs axes. Je suis particulièrement fier d’annoncer que nous sommes partenaires de l’Année de l’ingénierie 2025-2026 organisée avec le CNRS. Cette opportunité majeure de montrer à nos jeunes concitoyens le travail de ceux qui génèrent, produisent et diffusent les technologies, sera lancée lors d’une journée spéciale le 1 er octobre. Nous coorganisons également le colloque « Les grands enjeux de l’énergie » avec l’Académie des sciences qui se tiendra les 20-21 juin. Sur le registre international, nous avons plusieurs actions prévues au sein de nos réseaux, grâce à l’engagement de nos membres. Il en est ainsi de nos collaborations en cours avec la Royal Academy of Engineering sur les réseaux électriques, avec la US National Academy of Engineering et Euro-CASE pour le colloque Frontiers of engineering à l’automne, avec Euro-CASE encore sur les matériaux critiques... L’objectif est bien que notre Académie continue, plus que jamais, par ses réflexions, ses partenariats et ses travaux, à faire rayonner plus encore la contribution des technologies en réponse aux grands défis contemporains.