Focus Apport des technologies en réponse aux besoins en eau douce en France dans le contexte du changement climatique : une initiative du pôle Environnement et Impacts du Changement Climatique Les situations à gérer sont des crises éphémères et ponctuelles, mais également une situation de contraintes croissantes du fait du changement climatique qui va accentuer l’assèchement estival, posant des limites dures à l’eau disponible (recul de l’enneigement et fonte des glaciers). Des solutions/aides technologiques existent pour augmenter la fourniture d’eau douce et ont déjà été développées en France et dans le monde. Nombre de ces technologies ont été éprouvées et, sous réserve d’une mise en œuvre fiable et contrôlée, ne demandent pas de phase pilote avant implantation. Il n’existe pas de technologie unique et universelle, mais une gamme d’outils capables de répondre aux différents besoins locaux. Les solutions adaptées pour un site peuvent ne pas l’être pour un autre, ce qui implique un travail local sur la base de recommandations nationales et d’un choix entre des différentes solutions intégrant toutes leurs dimensions (sociales, économiques, énergétiques…). Les contributions technologiques impliquent un travail préalable complet de connaissance des disponibilités et besoins en eau et interviennent après les solutions d’économie d’usages fructueuses préalablement implantées localement et selon un calcul faisabilité - viabilité - coût - bénéfices - effets indésirables adapté à la valeur locale de l’eau. Ces solutions technologiques ont leurs caractéristiques propres. Dans chaque cas d’utilisation, leurs effets dépendent du contexte et, pour certaines, des objectifs et des modalités de leur gestion. L’utilisation des eaux usées traitées est, moyennant les précautions indispensables pour rendre les risques sanitaires indirects négligeables et garantir l’absence d’impact sur les milieux aquatiques locaux, une solution apportant des volumes vers d’autres usages et, par exemple, permettre de supprimer leurs prélèvements. Le dessalement de l’eau de mer, en développement dans le monde, n’apparaît pas en l’état actuel, comme une solution à grande échelle en France métropolitaine, même si elle a déjà été installée (Île de Sein) ou envisagée (Belle-Île, Porquerolles), mais cette situation pourrait évoluer notamment en fonction des coûts de l’énergie et des croissances démographiques sur les zones côtières. Les stockages superficiels ou souterrains sont des moyens importants pour gérer la rétention d’eau en période de forte pluviométrie pour des usages ultérieurs. Ils constituent une nécessité au regard des prévisions de situations de crise de certaines régions. Leurs contraintes imposent une stratégie par bassin versant élaborée en concertation et transparence. Les développements de ces stockages ne doivent se faire qu’en complément éventuel de transformation des pratiques pour réduire les demandes en eau et avec une vision anticipée des évolutions des besoins et disponibilités. Il est urgent d’anticiper les conséquences des baisses de ressources en eau douce !