62 Société Témoignages Porter secours aux cochons et autres animaux de la ferme » Lucie, chargée de sensibilisation au refuge Groin Groin à Neuvillette-en-Charnie (72) Avant de travailler au refuge, j’étais sociologue. Lorsque je suis devenu vegan, j’ai voulu orienter mes recherches sur les relations entre les humains et les animaux de ferme. Dans le cadre de ces travaux, j’ai été bénévole dans des refuges antispécistes*, dont Groin Groin. Je n’ai plus jamais voulu en partir ! J’y ai trouvé un lieu où les animaux ne sont pas vus comme des biens de consom- mation mais des individus à part entière. À l’origine, le refuge a été créé pour porter secours aux cochons nains adoptés en tant qu’animaux de compagnie. Dans 75 % des cas, ils sont abandonnés par leur propriétaire qui ne réalise pas qu’ils peuvent atteindre les 90 kilos à l’âge il va bientôt fêter son treizième anniversaire, ce qui est adulte. Les fondatrices ont souhaité élargir l’accueil à extrêmement rare pour un cochon. L’autre mission de d’autres animaux de la ferme. À ce jour, nous prenons l’association est la sensibilisation à l’éthique animale soin d’une centaine d’animaux – poules, dindes, vaches, et environnementale. Nous accueillons des visiteurs, ânes, chevaux, chèvres - rescapés des abattoirs, de la notamment des scolaires, pour qu’ils changent de regard maltraitance ou de l’abandon. Le cas d’Eston illustre sur la condition animale et l’élevage intensif. bien l’engagement du refuge. Arrivé à l’âge de trois ans, groingroin.org Ce combat en vaut la peine » Vincent, fondateur de Booglaw à Champigny-sur-Marne (94) Pendant deux ans, j’ai travaillé dans un refuge de la SPA, où les conditions de travail étaient loin d’être optimales faute de personnel. J’étais seul à gérer une soixantaine de chiens, en plus de l’accueil du public et beaucoup d’autres tâches. À la suite de cela, j’ai voulu créer ma nécessaires, leur trouver des familles d’adoption, net- propre association. Depuis l’ouverture du refuge, il y a toyer les enclos, les promener, organiser des collectes de cinq ans, nous avons accueilli exactement 2 153 animaux : nourriture, etc. Heureusement, on a une soixantaine de principalement des chats et des chiens, mais aussi des bénévoles qui viennent nous donner un coup de main. cochons d’Inde, des lapins… La plupart sont abandonnés Si les humains ne sont pas toujours très reconnaissants, par leur propriétaire, trouvés errants sur la voie publique nos pensionnaires, eux, expriment beaucoup de grati- par la fourrière ou alors saisis pour maltraitance. Seul tude. Chaque animal que nous parvenons à remettre sur refuge sur le département du Val-de-Marne, nous pied et à placer dans une nouvelle famille renforce notre sommes énormément sollicités. La gestion d’un refuge conviction que ce combat en vaut la peine. n’est pas de tout repos. Il faut leur apporter les soins booglaw.fr .)selamina secèpse sertua sed sussed-ua emmoh’l ecalp : emsicépS( emsicéps ua esoppo’s iuq euqihposolihp tnaruoc ,emsicépsitnA*REUABFOH CINIMOD © RD