Besoin de plus de renseignements ? 1 Pourquoi ces recommandations ont-elles été nécessaires ? 1 Pourquoi ces recommandations ont-elles été nécessaires ? 2 À qui s’adressent ces recommandations ? 2 À qui s’adressent ces recommandations ? 3 Que disent ces recommandations sur le diagnostic biologique ? Fait-on une différence entre ville et hôpital ? 3 Que disent ces recommandations sur le diagnostic biologique ? Fait-on une différence entre ville et hôpital ? 5 ANTÉCÉDENT DE SEPSIS : une vigilance clinique renforcée et une indication élargie des hémocultures 5 ANTÉCÉDENT DE SEPSIS : une vigilance clinique renforcée et une indication élargie des hémocultures 4 FOCUS : Les examens microbiologiques, un levier essentiel dans l’orientation diagnostique du sepsis 4 FOCUS : Les examens microbiologiques, un levier essentiel dans l’orientation diagnostique du sepsis Besoin de plus de renseignements ? Remplissez le formulaire en 1 minute, on vous envoie tout ce qu’il faut savoir REMPLIR LE FORMULAIRE REMPLIR LE FORMULAIRE 1 Pourquoi ces recommandations ont-elles été nécessaires ? Le sepsis représente un fardeau sanitaire, économique et social majeur. L’OMS estimait en 2017 que le sepsis causait 11 millions de décès par an, soit près de 20% des décès mondiaux, avec une forte proportion chez les enfants de moins de 5 ans. En France, son incidence a augmenté entre 2015 et 2019 (403/100 000 habitants), avec un taux de mortalité de 25%.1 Malgré cette charge, il n’existait jusqu’alors aucune recommandation nationale française récente couvrant l’ensemble du parcours de soins du sepsis, ni de recommandations intégrant la prise en charge en ville, à l’hôpital et en aval. > La HAS, sollicitée par la Direction Générale de la Santé, a donc élaboré des recommandations afin : • de réduire l’impact sanitaire, économique et social du sepsis en mettant à disposition des patients et des professionnels des éléments fondés sur les données scientifiques plus récents. Elles proposent un parcours de soins coordonné : • de la prise en charge en ville jusqu’aux établissements de santé et médico-sociaux • adapté à chaque âge de la vie (nouveau-né, enfant, adulte ou personne âgée) présentant un sepsis. 1 Pandolfi F. et al., Int J Infect Dis. 2022;121:135-142 2 À qui s’adressent ces recommandations ? > Ces recommandations sont conçues pour l’ensemble des acteurs du parcours de soins : • Les professionnels de santé de ville (médecins généralistes, pédiatres, infirmiers) et des établissements de santé (services d’urgence, réanimation, MPR, etc.), • Les administrations hospitalières, • Les autorités de santé et les organismes payeurs (Assurance maladie, mutuelles), • Les patients et leurs proches. 3 Que disent ces recommandations sur le diagnostic biologique ? Fait-on une différence entre ville et hôpital ? En milieu hospitalier, le diagnostic biologique est incontournable, tant pour établir le diagnostic, évaluer la sévérité que pour guider le traitement. Les hémocultures ont un rôle diagnostique prioritaire. Les biomarqueurs ont un rôle complémentaire, surtout dans le suivi et l’aide à la décision thérapeutique, mais ne remplacent ni l’examen clinique ni le raisonnement médical. > En milieu hospitalier, contrairement à la médecine de ville, la HAS reconnaît la place centrale des examens biologiques, utilisés à la fois pour : • documenter l’infection (microbiologie), • évaluer la sévérité du sepsis (biomarqueurs, bilan d’organe), • orienter la stratégie thérapeutique (antibiothérapie, réanimation, support d’organe). > Hémocultures systématiques • Indispensables en cas de suspicion de sepsis ou de choc septique. • Elles doivent être prélevées avant l’administration des antibiotiques, sans les retarder si besoin. • Le prélèvement doit comporter au moins deux jeux de deux flacons (aérobie/anaérobie). • Ces cultures permettent l’identification du pathogène, l’antibiogramme et l’adaptation de l’antibiothérapie. En milieu hospitalier, les biomarqueurs comme la CRP, la PCT ou le lactate ont un rôle complémentaire dans l’évaluation de la sévérité du sepsis, mais ne sont pas recommandés comme outils diagnostics isolés. Le bilan biologique global (NFS, ionogramme, fonction rénale/hépatique, coagulation) reste essentiel pour calculer le score SOFA et guider la prise en charge initiale. 4 FOCUS : Les examens microbiologiques, un levier essentiel dans l’orientation diagnostique du sepsis La HAS insiste clairement sur l’importance cruciale des examens microbiologiques, en particulier les hémocultures, dans l’identification du sepsis en contexte ambulatoire chez les patients à risque. > Chez l’adulte, en présence d’une infection suspectée ou documentée et de facteurs de risque de sepsis (âge extrême, immunodépression, comorbidités majeures…), il est fortement recommandé • de réaliser des hémocultures, idéalement 4 à 6 flacons (10 mL/flacon) prélevés sur une seule ponction, • de compléter, selon le contexte clinique, par un ECBU (infection urinaire) ou un ECBC (infection respiratoire). Mais cette recommandation n’est pas systématique : elle s’appuie sur une stratégie ciblée, et suppose que l’organisation médico-technique locale permette un transport, un traitement et une analyse rapide des prélèvements. L’objectif est double : identifier rapidement l’agent infectieux causal pour permettre une adaptation précoce de l’antibiothérapie, et limiter la diffusion communautaire des bactéries résistantes, en particulier dans le contexte de l’augmentation de l’antibiorésistance. > Chez l’enfant suspect de sepsis, aucun prélèvement ne doit retarder le transfert vers une structure hospitalière adaptée. Les examens microbiologiques seront réalisés en aval, après adressage en urgence. À NOTER : dans le cas particulier des infections urinaires en ambulatoire, même sans facteur de risque de sepsis, l’ECBU reste recommandé, notamment chez l’homme ou en cas de pyélonéphrite. 5 Antécédent de sepsis : une vigilance clinique renforcée et une indication élargie des hémocultures Les patients ayant déjà présenté un sepsis constituent une population à haut risque de récidive et de complications sévères en cas de nouvelle infection. Les séquelles immunitaires, nutritionnelles, cognitives ou fonctionnelles persistantes, souvent observées dans les semaines ou mois suivant un sepsis, les rendent particulièrement sensibles à l’évolution rapide vers une forme grave. Dans ce contexte, la HAS recommande une vigilance diagnostique renforcée en cas d’apparition de signes infectieux (fièvre, frissons, troubles neurocognitifs, altération de l’état général, etc.). > Chez ces patients à antécédent de sepsis, les hémocultures deviennent un examen de première intention dès l’apparition de signes d’infection non banale, même sans défaillance d’organe manifeste. Cette stratégie vise à documenter précocement une éventuelle bactériémie, à permettre une adaptation rapide de l’antibiothérapie, et à anticiper une escalade vers une forme sévère. > La HAS souligne que dans ce groupe : • Les examens microbiologiques ne doivent pas être différés. • La démarche doit être proactive, y compris en soins primaires, à condition que la logistique permette l’acheminement rapide des prélèvements. • Les signes cliniques frustes ou atypiques doivent motiver un recours plus bas seuil à l’hémoculture.