LIRE SA STORY la passion dans le viseur Cédric Fèvre À chaque entraînement, chaque compétition, il répète les mêmes gestes inlassablement. S’habiller, monter sa carabine, s’asseoir dans son fauteuil de compétition. Souffler, viser, tirer. « Pour quelqu’un qui est extraverti comme moi, le tir me correspond. Il faut réaliser un travail sur soi, gérer ses émotions, rechercher constamment la meilleure approche technique ». Et chez Cédric Fèvre, ça dure depuis 1994 ! Les joies des Jeux, dès Athènes en 2004 « J’ai un handicap de naissance (une malformation qui provoque un mauvais développement de la colonne vertébrale) mais cela ne m’a pas empêché de faire des activités physiques dès le plus jeune âge, raconte-t-il. J’ai commencé par faire de la natation, testé plusieurs sports avant de découvrir le tir à 11 ans ». À cet âge-là, il est le plus jeune. Et il l’a très longtemps été. « Aux Jeux paralympiques de Tokyo, ce sera parmi les premières fois où je suis le plus ancien », s’amuse-t-il. Deux ans seulement après avoir débuté le tir, Cédric Fèvre impressionne. À 14 ans, il remporte son premier titre de champion de France, « un peu à la surprise générale » . « Ensuite, j’ai franchi les étapes une à une jusqu’à intégrer l’équipe de France en 2003 ». De quoi gagner son ticket pour les compétitions internationales et connaître les joies des Jeux paralympiques, à Athènes en 2004. Quatre ans plus tard, il n’est malheureusement pas sélectionné à Pékin. Le coup est rude. « J’ai arrêté pendant cinq mois et puis la passion a repris le dessus ». La suite a valeur de rêve éveillé : un titre de champion paralympique à Londres en 2012, à 38 ans. « Très heureux » de bénéficier du Pacte de Performance Il se souvient de « ce moment où tout bascule, l’émotion est furtive et rapidement, ça ne vous appartient plus, le rythme s’emballe, les sollicitations se multiplient... C’était incroyable » Quatre ans plus tard à Rio, il reconnaît « avoir perdu les pédales le Jour J ». « Ça a été un moment très dur à digérer mais je suis reparti, je ne voulais pas rester sur une mauvaise prestation ». Alors, Cédric a modifié son approche des compétitions et son rythme d’entraînement avec le doux espoir de vivre à Tokyo cet été ce qu’il a connu à Rio. Pour l’accompagner dans cet objectif, il peut compter sur le soutien de la Caisse d’Epargne Bourgogne-Franche Comté. Depuis deux ans, Cédric Fèvre bénéficie du Pacte de performance, ce soutien financier proposé à des athlètes pour construire un double projet sportif et professionnel. « Je suis très heureux d’en bénéficier, confie-t-il. C’est un vrai atout pour ma préparation sportive, l’achat de matériel, le déplacement aux entraînements. On a eu tous de la chance d’être soutenus de cette manière, notamment lors des derniers mois avec la crise sanitaire que l’on a connu. » Cédric espère « pouvoir rapidement partager son expérience auprès des collaborateurs de la Caisse d’Epargne » et se réjouit de faire partie de cette « équipe régionale » qui fera tout pour s’illustrer dans les prochaines compétitions. « La Caisse d’Epargne Bourgogne-Franche Comté est très attachée à ce que son implication dans le sport reflète la diversité et l’inclusion de tous. Dans cette démarche, nous sommes très heureux de soutenir Cédric Fèvre. Cédric est un athlète à part dans sa capacité à rester au plus haut niveau : depuis qu’il a intégré l’Equipe de France en 2003, il n’en finit plus de cumuler des bons résultats, à l’image de ses 17 finales internationales et de son titre de champion paralympique à Londres en 2012. Il est l’athlète le plus expérimenté de notre Team CEBFC. » Michel Py —directeur qualité et ambassadeur Paris 2024 à la Caisse d’Epargne Bourgogne-Franche Comté